Tour des grands vignobles chiliens – Vin et Gastronomie … Huuummm !


Aux vignobles visités, on ne s’arrête pas qu’aux dégustations ! Chaque grand vignoble a son resto gastronomique.   Ils offrent une excellente carte pairée avec un bon vin: pur plaisir!  Tous les restaurants utilisent d’excellents produits du terroir. On retrouve souvent en accompagnement la courge apprêtée différemment: purée, grillée ou frite en fines tranches. Poissons et fruits de mer font grandement partie des menus: en casserole, frits, grillés, panés, gratinés. Bien entendu, les grillades sont « rois ».

Symbiose du vin et de la gastronomie … Huuummm !!!

L’exclusif « Fuegos de Apalta » se situe parmi les vignes de « Viña Montes », avec une vue imprenable sur les montagnes environnantes et sur l’étendue du vignoble qui se prolonge en flanc de colline. Nos yeux ne cessent de s’émerveiller devant cette beauté du paysage. De la cuisine extérieure qui occupe une bonne partie de la place centrale du restaurant, les chefs et assistants-chefs concoctent les « p’tits plats » autour des fours et B.B.Q. La salle à manger complètement vitrée donne sur le vignoble. Nous avons eu l’honneur de rencontrer le réputé chef argentin Francis Mallman, maître d’œuvre des délicieux plats du jour.

Quant au « Viña Viu Manent », le sympathique petit restaurant « Rayuela », en plus de nous offrir un fin repas et vin, on peut aussi y nourrir ses yeux et contempler de la terrasse les abords du vignoble en se délectant de la douceur de la campagne …

Bien entendu, on ne peut pas passer outre le chic « Doña Paula » du vignoble « Viña Santa Rita ». L’ancienne hacienda fut convertie en un splendide restaurant. Un musée en soit. Cet endroit «symbolique» nous a tout de même permis de savourer leur cuisine locale très bien apprêtée et encore un vin bien adapté avec le repas.

Comment élaborer un vin à 120 $C ?

Lapostolle, de la même famille que «Grand Marnier», possède dèjà plusieurs vins de qualité. Comment les élabore-t-on ces vins ? Est-ce plus ou moins du marketing sans égard à la production ?

Prenons l’exemple d’un vin absolument intéressant que nous avons eu le plaisir de goûter: le « Clos Apalta, 2012 »  … excellent, équilibré, tanin soyeux, intensité fruitée, parfums de chocolat, café, vanille,  long en bouche, aucune amertume, etc …

Art sur fût de chêne

Nous avons assisté à la première étape de sa fabrication: la cueillette, l’égrappage et la mise en tonneau. Ce vin est principalement composé du cépage Carménère, foncièrement peu connu chez-nous mais combien fruité et intense.

Le carménère est un cépage de petits raisins fragiles. On le récolte manuellement à un moment précis de sa maturité: on le met dans des petits paniers afin de préserver son intégrité. Les raisins sont égrappées un à un ! Uniquement par des femmes ! Pourquoi? Leur dextérité à manipuler les grappes rapidement sans en écraser le raisin … pas évident! Les raisins passent ensuite au contrôle manuel pour enlever les pédicelles, rafles et les raisins endommagés. Au bout du tapis vibrateur, les raisins terminent leur trajet dans une cuvette pour être transportés vers le chai et versés dans d’immenses cuves d’acier inoxydable. Après 4-5 semaines de maturation, le vin sera transféré par gravité dans des barils neufs de chêne français pour 24 mois. Après ces longs mois de patience, il y a tests, dégustations avant  l’embouteillage se faisant par gravité sans aucun traitement ou filtration et réduction du contact avec l’air. Ce qui en fera la qualité du vin et par conséquent son prix.

Le marketing est aussi important.  Le nom, l’étiquetage et les informations influenceront le choix du client ultime. N’oublions surtout pas l’ajout des taxes et ce, sans titiller davantage les papilles!! La taxe d’exportation du Chili est de 40% et au Québec, au moins 15%.

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Conclusion

Un travail est fait, certes, pour créer un vin supérieur. Les facteurs de marketing sont tout aussi importants. Comme le dit si justement Gilbert Garrier dans son Histoire sociale et culturelle du vin (Larousse), …« le vin se vante pour se vendre. Il racole: voyez ma robe, voyez ma cuisse, sentez mes parfums, tâtez mes rondeurs ! »…

Mon palais a bien tenté de justifier à mon cerveau l’achat d’une telle bouteille, sans succès … Il faut être connaisseur et passionné … Mais yétait bon pareille !
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2 commentaires

  1. Encore une fois des photos et des textes d’experts,saisissantes et explicites,on en apprend agréablement à toutes les semaines et çà nous fait réaliser que l’univers des vignobles et de l’oenologie est infini
    Bravo !!

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  2. À combien la bouteille ? 120$ Bof c’est trop pour à transporter dans les bagages. Tu peux t’en payer à ce prix là chez nous, pas vrai ?

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